L’amour n’a pas d’âge

ImageDouze ans d’écart dans la vraie vie. Vingt ans d’écart à l’écran. C’est la magie du cinéma. Magie de ne pas y croire et d’oublier que l’on n’y croit pas, illusion quand tu nous tiens. « 20 ans d’écart » réunit Virginie Efira et Pierre Niney dans une comédie romantique prévisible mais terriblement efficace.

Alice Lantins (Virginie Efira) a trente-huit ans. Belle, moderne, intelligente, elle rassemble tout pour réussir à devenir la nouvelle rédactrice en chef du magazine Rebelle. Tout ou presque. Son côté femme franchement coincée, froide, pourrait lui valoir sa promotion. Il ne lui reste pas d’autre choix que de casser son image de Sainte-Nitouche. Quoi de plus hype que de surfer sur la vague de la Milf (Mother I’d Like To Fuck…) – ô cougar, modèle ultra-tendance – en se servant de ce naïf de Balthazar (Pierre Niney), jeune frôlant à peine la vingtaine, fou amoureux d’elle ?

Le réalisateur David Moreau, fidèle de l’épouvante (« Ils », « The Eye »), tranche radicalement avec ce dernier film et prouve qu’il peut aussi bien manier le sang que l’eau de rose. « 20 ans d’écart » se révèle être une comédie tendre et touchante au point de rendre les quelques clichés un peu gnangnan attendrissants. Le casting y est pour beaucoup. Virginie Efira n’est plus la simple animatrice bonne-enfant/bonne-copine mais une actrice féline et pétillante, convaincante dans son jeu de quadra désinhibée. Pierre Niney quant à lui séduit par son charme de jeune candide un peu gauche, et propose comme à son habitude un personnage débordant d’humanité. Une comédie craquante à croquer.

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