Il était une fois « La belle au bois dormant »

Image« Ballet des ballets » comme le qualifiait Rudolf Noureev, « La belle au bois dormant » se réveille à l’Opéra Bastille. Repris dans la version de Noureev (1989), ce conte féérique enchante par la splendeur des décors et des costumes, mais surtout par la performance des danseurs.

Un classique. Il fait partie des ballets qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. Inspiré du conte de Charles Perrault et créé en 1890 par le chorégraphe Marius Petitpa et le compositeur Tchaikovski – alliance magique -, « La belle au bois dormant » se dessine telle une aquarelle sur la scène de l’Opéra Bastille : c’est une palette aux couleurs aériennes, légères, délicates.

Les différents tableaux sont empreints de finesse et de grâce à travers une chorégraphie variée. Les étoiles Myriam Ould- Braham et Mathias Heymann vêtent parfaitement bien leur rôle : de vrais prince et princesse de la danse, c’est un véritable marathon de pointes, un enchaînement de pirouettes fouettées, de jetés, de sauts. Et ce qui rend d’autant plus ce ballet enchanteur, c’est cette cohésion de groupe qui règne au royaume d’Aurore. Chacun a le droit à sa part de lumière : c’est un défilé majestueux que nous offre la troupe de l’Opéra. L’apothéose est atteinte avec le florilège de solos et de pas de deux qui animent le mariage de la belle et de son prince dans le dernier acte : le chat botté et la chatte blanche nous font rire de leur espièglerie, les petites fées virevoltent, l’oiseau bleu semble véritablement s’envoler et nous fait  une véritable démonstration technique, et déclenche les ovations du public. Son interprète, François Alu, est d’ailleurs un de ceux voués à décrocher l’étoile un jour.

Et que serait ce ballet sans la musique de Tchaikovski – une de ses plus belles partitions  -, que l’orchestre de l’Opéra interprète de façon lyrique et passionnée. « La belle au bois dormant » est définitivement un diamant du patrimoine de la danse.

« La belle au bois dormant », à l’Opéra Bastille. Jusqu’au 4 janvier 2014.

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